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 LE CHAT DANS LA VILLE (suite)

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alexandra31
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alexandra31


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MessageSujet: LE CHAT DANS LA VILLE (suite)   LE CHAT DANS LA VILLE (suite) EmptyDim 30 Avr à 14:09

INRA
la relation à l'animal en milieu urbain
par Nathalie Blanc
Laboratoire Strates, URA 142, CNRS, 191, rue Saint-Jacques, 75005 Paris.
la nature dans la ville : la place de l'animal - Le chat dans l'habitat urbain

1. la nature dans la ville : la place de l'animal -

Les représentations de la ville et la recherche urbaine accordent de manière générale une faible place à la dimension naturelle. Toutefois, l'émergence d'une demande de nature de la part des citadins, dans un contexte où sont formulées de nombreuses interrogations concernant la qualité de vie en ville ou encore le développement de la ville comme mode d'habiter, donne l'occasion à la recherche de poser, de manière directe, une question jusqu'à présent insuffisamment travaillée :

- quelle est la place idéelle et matérielle de la nature dans la ville ?

La question a deux versants qui doivent être instruits parallèlement et en leur accordant le même poids :

- d'une part, un versant physique et matériel objectivé par les disciplines qui l'analysent qu'est ce que la nature en ville, quelles spécificités, quelles natures ?
- d'autre part, un versant culturel allant jusqu'au subjectif quelle est la relation des citadins à la nature, au naturel urbain tant sur le plan des représentations que des pratiques ?

Pour ce faire, nous nous sommes consacrés à l'étude de la relation à l'animal en milieu urbain.

Nous examinons ici les principaux résultats des recherches que nous avons menées jusqu'ici et qui s'inscrivent dans le cadre d'un programme intitulé : La nature dans la cité :…………………….

- Les chats dans l'habitat urbain où la collaboration avec des écologues a permis de confronter des hypothèses émises lors de la recherche sur la blatte à un autre type de rapport homme-animal, dans un quartier de Lyon, la Croix-Rousse (Blanc, 1996).

2. Le chat dans l'habitat urbain -


Nous avons alors voulu faire varier certaines des données du terrain d'étude pour tenter de répondre à cette question. Mais …. nous désirions maintenir le cadre interdisciplinaire (géographe/écologue) dans lequel nous conduisions notre recherche car il ne peut y avoir de bonne compréhension des interactions entre pratiques et représentations de la nature en ville sans une bonne connaissance de la dynamique du système écologique.

Tout d'abord, nous étions parvenus à la conclusion que l'animal indésiré ne participait pas de la nature en ville dans les représentations. Nous pensions donc qu'il était important d'étudier la relation à un animal plus proche de l'homme, en tant que mammifère, un animal support éventuel de relations affectives dans certains contextes. Nous formulions alors l'hypothèse que l'animal désiré pouvait faire partie de cette nature.
L'étude de la relation homme/chat nous a paru pertinente dans la mesure où ce mammifère qui peut être approché, caressé, et devenir un compagnon familier de l'être humain dans le logement, peut aider à préciser la relation homme/nature.

Nous pensions que l'étude du chat, tantôt animal de compagnie à la maison, tantôt chat errant en dehors, nous contraindrait à examiner d'autres représentations et pratiques de l'espace domestique mais surtout qu'elle nous ferait observer les pratiques vis-à-vis de l'animal dans l'espace public.

Enfin, nous voulions évaluer le degré de maîtrise des populations animales en ville Mais si les blattes sont des animaux indésirables partout et a fortiori dans l'espace domestique, le chat est bien admis et même désiré dans l'espace privé et indésirable pour certaines personnes dans l'espace public : ce sont des gens particuliers qui agissent vis-à-vis de lui, selon des logiques spécifiques à cet animal et à sa présence en milieu urbain.
Les pratiques individuelles ou collectives pour interdire sa présence, limiter ses déplacements et réduire ses effectifs seront soumises à de multiples controverses De toute manière, cette opposition entre animal désiré et animal non-désiré renvoie aux politiques de surveillance et de maîtrise des animaux en ville, aux questions d'hygiène et de santé publique.

Nos premiers résultats montrent l'extrême complexité de la relation entre l'homme et le chat, qui tient à l'ambiguïté de la présence et du rôle de ce dernier en ville, compagnon domestique et félin errant. Les représentations que les gens ont de cet animal ne sont pas les mêmes selon les lieux dans lesquels il se trouve, mais tous s'accordent sur l'importance du sujet et répondent volontiers à l'enquête.

Le chat joue de multiples manières un rôle social. Qu'il soit domestique ou errant, au delà de la tendance qu'on a à s'en occuper, le chat est un moyen vivant de structurer sa vie dans l'espace.
Il permet l'occupation ou la fréquentation de certains lieux. Il donne à penser ces endroits.
De plus, la présence de chats errants informe de la qualité du lieu : " un immeuble à chats, c'est un immeuble où il y a des gens spéciaux, généralement d'un milieu modeste, car les chats dans la rue, c'est selon le standing du quartier"ou "Les chats dans le quartier, c'est sympa, ça donne de la vie.

En effet, il ressort que le chat, ou l'animal dans la rue, témoigne qu'il y a de la vie dans un milieu qui n'est pas toujours accueillant : "les animaux dans le quartier, c'est important, c'est vivant, cela enlève l'angoisse, cela calme et cela repose" ou "les animaux, cela met la joie dans la ville".
Mais le chat apporte aussi aux lieux une image positive par le rôle utile, de chasseur de souris, qu'il joue à la campagne, à l'intérieur comme à l'extérieur.
Si à l'intérieur, il a comme rôle d'accompagner l'être humain, de fournir une présence, de permettre une relation, à l'extérieur, au-delà du fait qu'il marque le lieu, il est réputé éliminer rats et souris, qui sont plus nuisibles que les chats ; ainsi il s'inscrit dans une chaîne alimentaire naturelle, bénéfique pour la qualité de la vie en milieu urbain

Les résultats de l'enquête sur la relation homme/chat à Lyon montrent que la relation à l'animal en ville fait partie d'un rapport plus global au mode d'habiter et participe au bien-être des habitants.

D'autre part, l'animal, qu'il soit non-désiré ou désiré, ne renvoie que partiellement à l'idée de nature en ville. A l'issue de notre enquête sur les cafards, nous pensions savoir que l'animal volontairement introduit dans l'espace urbain, et a fortiori dans l'espace du logement, renvoie à l'idée de nature.
Notre étude de la relation homme/chat infirme cette hypothèse. Aujourd'hui, l'animal en ville est nature essentiellement pour les écologues et les spécialistes des sciences de la vie. Sinon, il ne peut l'être que dans la mesure où il est associé à d'autres éléments de nature qui ont une étendue dans l'espace urbain, comme les parcs.
L'idée de ville renvoie à l'artifice au point que les espèces vivantes animales introduites en ville ne conservent pas dans les représentations leur qualité de nature ; l'animal en ville redevenu un peu sauvage, échappant au contrôle de l'homme, devient plus "nature", selon une gradation qui reste à déterminer.

Il ressort alors de nos enquêtes que l'idée de la plus ou moins grande indépendance de l'animal vis-à-vis du contrôle que l'homme exerce sur lui et le rapport de répulsion envers l'animal contribuent à l'élaboration du classement de ce qui est nature en ville.
Mais cette affirmation doit être nuancée : le type de pratique de contrôle contribue peut-être à l'idée qu'on se fait de l'animal comme nature. Dans le cas de certains parcs, les pratiques de contrôle ne paraissent pas affecter la qualité de nature qui leur est attribuée. La ville "dénature"peut être beaucoup plus l'animal que le végétal bien que celui-ci puisse être affecté, comme nous l'avons vu.

Du point de vue de la méthode, l'interdisciplinarité mise en œuvre et appliquée notamment à l'étude des pratiques de contrôle a confirmé que la relation homme/espèce animale urbaine ne peut être vue du seul point de vue biologique et a permis de comprendre que l'histoire d'une espèce dans un lieu donné n'est pas séparable de l'histoire de l'appartement et de ses occupants, de leurs relations avec les voisins mais aussi de leur place dans la société globale et locale de l'immeuble, de l'espace public, de ses gestionnaires.

L'étude des pratiques de contrôle, en faisant intervenir l'histoire et la géographie du lieu, permet donc bien de comprendre la manière dont les acteurs contribuent à la production du milieu urbain .

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